Vidéo: Muscles du bras
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Le bodybuilding comprend une phase de prise de masse pour maximiser le gain de muscles, suivi par une phase de sèche pour réduire les graisses non essentielles, et bien sûr, une phase de musculation ...
En savoir plusLe bodybuilding comprend une phase de prise de masse pour maximiser le gain de muscles, suivi par une phase de sèche pour réduire les graisses non essentielles, et bien sûr, une phase de musculation pour développer les muscles. En compétition, les culturistes vont à l’extrême pour faire ressortir leurs muscles le jour J, en utilisant par exemple d'énormes quantités d'autobronzant et de paillettes dorées, et vont même jusqu’à se déshydrater de manière intentionnelle. Vous reconnaissez peut-être cet homme, Arnold Schwarzenegger, qui a popularisé le bodybuilding dans les années 70.
Malgré sa popularité, le bodybuilding suscite la controverse, que ce soit en ce qui concerne l'utilisation de stéroïdes ou bien encore à cause du débat pour savoir s'il s'agit réellement d'un sport ou non. On associe souvent le bodybuilding et la force aux gros bras, probablement parce que lorsque quelqu'un veut montrer ses muscles, il le fait bien souvent en fléchissant son bras. Un des muscles très clairement visible lorsque le bras est fléchi est le muscle biceps brachial, dont nous allons discuter dans le tutoriel d'aujourd'hui sur les muscles du bras.
En revanche, avant de commencer, il convient de clarifier un problème qui survient souvent lors de la transition entre les termes du quotidien et les termes anatomiques.
Eh oui, lorsque vous étiez enfant, un bras était un bras et une jambe était une jambe, mais en anatomie, votre bras, ou membre supérieur, est divisé en bras et avant-bras, et votre jambe, ou membre inférieur, est divisée en cuisse et jambe. Donc quand je dis que nous allons étudier les muscles du bras, c’est de cette région-ci que je parle, entre les articulations de l'épaule et du coude.
Bien. Maintenant que nous avons clarifié la terminologie, j’aimerais vous donner un petit aperçu de ce dont nous traiterons dans ce tutoriel. Tout d'abord, nous examinerons les os qui composent l'articulation glénohumérale car ils forment le cadre osseux auquel nos muscles sont attachés, puis nous examinerons les muscles du bras qui peuvent être divisés en deux compartiments – le compartiment antérieur et le compartiment postérieur.
Au fur et à mesure que nous examinerons chacun des muscles du bras, nous apprendrons leur origine, leur insertion, leur fonction et leur innervation. Enfin, nous conclurons notre tutoriel avec quelques notes cliniques. Alors n’attendons plus et voyons les os de l'articulation glénohumérale.
L'articulation glénohumérale est une articulation synoviale de type sphéroïde. Nous pouvons la voir ici d'un point de vue antérieur, mise en évidence en vert. La composante sphérique de cette articulation est formée par la tête de l'humérus, qui est une portion de l'os long de notre bras, l'humérus, tandis que l’emboîture est formée par la cavité glénoïde, qui fait partie de la scapula ou omoplate. L'articulation glénohumérale est également connue sous le nom d'articulation de l'épaule.
Après cette rapide mais appréciable introduction aux os de l'articulation de l'épaule, passons maintenant aux muscles du bras en commençant par le compartiment antérieur.
Le compartiment antérieur du bras se compose de trois muscles, et le premier dont nous allons parler est le muscle biceps brachial. Comme son nom l'indique, ce muscle a deux chefs, chacun ayant des points d'origine différents. Le chef long provient du tubercule supraglénoïdien de la scapula et le chef court provient du processus coracoïde de la scapula. Les deux chefs se rejoignent pour former un seul gros ventre musculaire qui s'insère sur la tubérosité radiale. Le muscle se fixe également aux tissus mous de l'avant-bras par le biais d'une large expansion du tendon du biceps brachial appelée aponévrose bicipitale.
Mais alors, quel est le rôle du biceps brachial ? Eh bien, ce muscle a plusieurs fonctions. C'est un puissant fléchisseur de l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude, c'est-à-dire qu’il permet de diminuer l'angle entre le bras et l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude. Il est important de noter, cependant, que lorsque l'avant-bras est en pronation, les paumes vers le bas, le biceps brachial perd son avantage mécanique. En clair, sa participation à la flexion de l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude est plus limitée que s’il était en supination.
Ce muscle assiste également la flexion du bras au niveau de l'articulation glénohumérale ainsi que la supination de l'avant-bras. La supination est un mouvement qui consiste en la rotation de la main et de l'avant-bras de telle sorte que la paume soit dirigée vers le haut ou vers l'avant, comme le montre cette image.
Avant de passer à la suite, laissez-moi mentionner quelques fonctions plus accessoires du biceps brachial. Le chef long est connu pour aider à l'abduction du bras au niveau de l'articulation de l'épaule, ce qui implique l’éloignement du bras par rapport à ligne médiane du corps, tandis que le chef court facilite l'adduction du bras au niveau de l'articulation de l'épaule, impliquant un mouvement du bras vers la ligne médiane du corps. Enfin, ce muscle aide également à la rotation interne du bras au niveau de l'articulation de l'épaule, et comme vous pouvez le voir, il est ici tout simplement question d’une rotation du bras vers le centre du corps.
Pour que le muscle biceps brachial puisse accomplir ses fonctions, il a besoin d’une innervation. En l'occurrence, il est innervé par le nerf musculocutané, qui est une branche du plexus brachial.
En retirant le biceps brachial, nous pouvons voir ce muscle mis en évidence en vert : c’est le muscle coracobrachial. Le coracobrachial prend son origine sur le processus coracoïde de la scapula et s'étend distalement pour s'insérer le long de la face antéromédiale de l'humérus. Ce muscle assiste la flexion et l'adduction du bras au niveau de l'articulation de l'épaule, et aide également pour la rotation interne du bras au niveau de l'articulation de l'épaule.
Tout comme le biceps brachial, le coracobrachial est innervé par le nerf musculocutané, que nous pouvons voir ici. Le troisième et dernier muscle du compartiment antérieur du bras est le muscle brachial. Et bien que le brachial soit situé en profondeur dans le bras, son gros ventre fait paraître le biceps brachial beaucoup plus grand en surface qu'il ne l'est réellement. Pour cette raison, souvenez-vous à l’avenir que derrière chaque grand biceps se cache en réalité un grand brachial.
Ce muscle prend son origine sur la face antérieure de l'humérus et s'insère sur la tubérosité ulnaire. Lorsque le brachial se contracte, il provoque la flexion de l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude, en particulier lorsque l'avant-bras est en pronation. En termes d'innervation, le brachial est innervé par le nerf musculocutané. La partie latérale de ce muscle reçoit également une certaine innervation du nerf radial.
Bien, maintenant que nous avons étudié le compartiment antérieur du bras, retournons-le pour observer le compartiment postérieur.
Le compartiment postérieur du bras se compose de deux muscles, et le premier dont nous allons parler est le muscle triceps brachial. Comme son nom l'indique, le triceps brachial possède trois chefs ; le chef long, que nous voyons ici, prend son origine sur le tubercule infraglénoïdien de la scapula ; le chef médial, qui est le plus petit des trois, provient de la face postérieure de l'humérus, en dessous du sillon radial ; et enfin le chef latéral prend son origine au niveau de la face postérieure de l'humérus, au-dessus du sillon radial.
Les trois chefs du triceps brachial fusionnent en un tendon commun qui traverse l'articulation du coude avant de s'insérer sur l'olécrâne de l'ulna. Ce muscle est responsable de l'extension de l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude, et le chef long effectue aussi l'extension et l'adduction du bras au niveau de l'articulation glénohumérale.
Pour ce qu’il en est de son innervation, le triceps brachial est innervé par le nerf radial, et bien que le triceps brachial soit le principal muscle du compartiment postérieur du bras, il y a un autre muscle dans cette région qui est souvent négligé. Le muscle en question est le muscle anconé, que vous pouvez maintenant voir mis en évidence en vert.
L'anconé est un petit muscle de forme triangulaire retrouvé autour de la région du coude. Il se situe en surface et peut être facilement palpé sur le côté postérolatéral de l'avant-bras près de votre coude. L’origine de ce muscle se situe sur l'épicondyle latéral de l'humérus et son insertion sur l'olécrâne de l'ulna. Lorsque l'anconé se contracte, il aide à l'extension de l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude, ce qui implique une augmentation de l'angle entre le bras et l'avant-bras au niveau de l'articulation du coude.
L'innervation de l'anconé est assurée par le nerf radial. Il est intéressant de noter que le triceps brachial et l'anconé ne sont pas seulement innervés par le même nerf, mais ils sont aussi souvent partiellement ou complètement fusionnés. C’est pour cette raison qu’ils peuvent parfois apparaître comme un seul et même muscle lors d’une dissection.
Bien, maintenant que nous nous sommes familiarisés avec les muscles du bras, passons aux notes cliniques.
Pour faire écho à notre introduction, les notes cliniques d'aujourd'hui aborderont la problématique des stéroïdes anabolisants. Au cours de votre formation médicale, vous avez peut-être rencontré des plans de traitement impliquant des stéroïdes. Les corticostéroïdes, plus communément appelés corticoïdes, sont souvent prescrits par les médecins pour réduire une inflammation, mais dans ce cas de figure, ce ne sont pas des stéroïdes anabolisants. Les stéroïdes anabolisants sont en fait des hormones synthétiques qui ressemblent à l'hormone sexuelle masculine, la testostérone.
Comme les corticostéroïdes, ils ont certaines utilités médicales. Néanmoins, ils peuvent également être utilisés illégalement par les culturistes et autres athlètes pour favoriser la croissance musculaire et améliorer les performances, vous faisant passer de ceci à cela. Ça vous fait envie ? Eh bien, réfléchissez-y à deux fois, car les stéroïdes anabolisants ont de nombreux effets secondaires graves. Laissez-moi vous en lister quelques-uns : acné sévère, perte de cheveux, atteintes au foie, aux reins, maladies cardiaques, altération de l’humeur, développement mammaire aussi nommé gynécomastie chez les hommes, pilosité faciale chez les femmes, infertilité, voire même le décès.
Donc même si les utilisateurs de stéroïdes peuvent être ravis de leur apparence extérieure, ils peuvent également causer de sérieux dommages à leurs organes internes. Si vous voulez devenir musclé, soyez intelligent et contentez-vous d’un régime adapté et d'exercice. Laissez les stéroïdes aux médecins.
Voilà qui nous amène à la fin de notre tutoriel sur les muscles du bras. J'espère que vous l'avez apprécié ! Merci de l'avoir regardé, et à bientôt.