Glande

Auteur : Chafor Nkemetia Anslem • Examinateur : Davis Ananouh
Dernière révision : 19 novembre 2024
Temps de lecture : 17 minutes

Les épithéliums sont un groupe de tissus dérivés des trois couches germinales embryonnaires, qui sont impliqués dans l'absorption, la sécrétion, la diffusion sélective et la protection physique. Les épithéliums principalement impliqués dans la sécrétion sont organisés en structures appelées glandes. Les glandes sont des invaginations du tissu épithélial et peuvent être divisées en deux types principaux :

Glandes exocrines
Glandes endocrines

Cet article examinera l'anatomie, l'histologie et la fonction des glandes exocrines et endocrines, ainsi que des exemples et des corrélations cliniques de ces structures importantes.

Points clés sur les glandes
Définition	Invagination du tissu épithélial dont la fonction principale est la sécrétion de substances
Types	Glandes exocrines Glandes endocrines
Fonctions	Libére des substances et des hormones ayant des fonctions spécifiques dans l'ensemble de l'organisme
Notes cliniques	Adénocarcinomes, adénomes, hyperfonctionnement et hypofonctionnement glandulaire

Sommaire

Glandes exocrines
Classification
Principales glandes exocrines de l'organisme
1. Glandes salivaires
2. Glandes sébacées
Glandes endocrines
1. Principales glandes endocrines du corps
2. Autres glandes
Notes cliniques
Sources

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Glandes exocrines

Les glandes exocrines libèrent leurs sécrétions sur une surface épithéliale par l'intermédiaire d'un canal. Les glandes exocrines sont constituées de deux parties principales, une unité sécrétoire et un canal. L'unité sécrétoire est constituée d'un groupe de cellules épithéliales qui libèrent leurs sécrétions dans une cavité. Un canal est tapissé d'épithélium et sert à transporter les sécrétions de l'unité sécrétoire vers une surface tapissée d'épithélium.

Classification

Les glandes exocrines sont classées dans un grand nombre de catégories en fonction de leur structure. Elles peuvent être divisées en fonction de la forme de leur unité sécrétoire, de leur fonction et du mécanisme de sécrétion.

Classification par forme

En fonction de la forme de l'unité sécrétoire, les glandes exocrines peuvent être classées comme suit :

Tubulaire : Unités sécrétoires en forme de tubes.
Alvéolaire ou acinaire : Unités sphériques ; lorsqu'elles sont liées au pancréas, elles sont appelées acineuses.
Tubulo-alvéolaire : Contient à la fois des unités sécrétoires tubulaires et alvéolaires.

Elles peuvent également être classées selon que leur conduit est ramifié ou non. Un canal non ramifié est appelé glande simple, tandis qu'un canal ramifié est appelé glande composée. La glande sudoripare est un exemple de glande simple, tandis que le pancréas est un exemple de glande composée.

Glande salivaire mixte tubulo-alvéolaire composée (lame histologique)

Classification par fonction

Les glandes exocrines peuvent également être classées en plusieurs catégories en fonction de leur fonction. Elles peuvent être classées en 3 sous-types en fonction de leur type de produit sécrétoire :

Glandes séreuses : Produisent du liquide séreux, une substance aqueuse contenant des enzymes.
Glandes muqueuses : Impliquées dans la production de mucus, une glycoprotéine visqueuse (collante).
Glandes mixtes : Composées à la fois de glandes séreuses et de glandes muqueuses, elles sécrètent une substance mixte contenant à la fois du liquide séreux et du mucus.

Glandes séromuqueuses mixtes (lame histologique)

Classification par mécanisme de sécrétion

Les glandes exocrines peuvent également être classées en trois autres sous-types en fonction de leur mécanisme de sécrétion :

Les glandes mérocrines : Les plus courantes, elles libèrent leurs produits sécrétoires par exocytose. Les principaux produits de sécrétion de ces glandes sont généralement des protéines.
Glandes apocrines : Elles libèrent leurs produits sécrétoires contenus dans des vésicules membranaires. Ce type de sécrétion est rare et ces glandes se trouvent dans le sein et constituent certaines glandes sudoripares.
Glandes holocrines : Elles libèrent des cellules sécrétoires entières qui se désintègrent ensuite pour libérer les produits sécrétoires. Ce type de sécrétion est observé dans les glandes sébacées associées aux follicules pileux.

Glande sudoripare apocrine (lame histologique)

La libération des produits sécrétoires par l'unité sécrétoire est facilitée par certaines cellules contractiles, appelées cellules myoépithéliales. Ces cellules présentent des caractéristiques des cellules musculaires et épithéliales et se situent entre l'unité sécrétoire et la membrane basale. Les processus cytoplasmiques de ces cellules enveloppent l'unité sécrétoire de sorte que la contraction de ces cellules entraîne la libération des produits sécrétoires des unités sécrétoires dans les canaux. Les produits sécrétoires sont libérés en réponse à une stimulation par des hormones ou des impulsions nerveuses autonomes.

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Principales glandes exocrines de l'organisme

Glandes salivaires

Les glandes salivaires sont des glandes exocrines qui produisent la salive, un liquide digestif, et sont des organes accessoires du système digestif. Situées à l'intérieur et autour de la cavité buccale, elles sécrètent la salive dans la bouche. Les glandes salivaires sont divisées en glandes principales (parotides, submandibulaires et sublinguales) et en glandes accessoires. Les glandes principales sont plus grandes et produisent la majorité de la salive, tandis que les glandes accessoires lubrifient principalement les parois de la cavité buccale.

Fonctionnellement, les glandes salivaires facilitent la digestion en sécrétant des enzymes comme l'amylase, qui commence la digestion des hydrates de carbone et aide à la formation d'un bol alimentaire pendant la mastication.

Glandes sébacées

Les glandes sébacées sont des glandes exocrines simples, ramifiées et acineuses situées dans la peau. Elles sécrètent une substance grasse, le sébum, dans le canal folliculaire qui entoure la tige du cheveu. Le sébum contribue à la souplesse de la peau et empêche la perte d'eau. Ces glandes sont dites holocrines, car le sébum est libéré lorsque les cellules sécrétrices dégénèrent.

Glandes sébacées (lame histologique)

Glandes endocrines

Les glandes endocrines libèrent leurs produits de sécrétion directement dans la circulation sanguine, plutôt que par l'intermédiaire d'un canal. Ces glandes sont entourées d'une solide capsule de tissu conjonctif, qui présente des extensions fibreuses appelées trabécules. Ces trabécules fournissent un soutien interne et donnent à la glande un aspect lobulaire. Les glandes endocrines libèrent des sécrétions appelées hormones, qui passent par la circulation sanguine pour atteindre leurs cellules cibles, où elles provoquent des changements fonctionnels. Les hormones sont généralement stockées intracellulairement dans des vésicules sécrétoires et sont libérées de façon intermittente par exocytose. La glande thyroïde fait exception à cette règle, car elle stocke son hormone au niveau extracellulaire sous la forme d'une molécule précurseur inactive. La sécrétion d'hormones est généralement régulée par une rétroaction négative (negative feedback), où une augmentation du niveau de l'hormone dans le sang diminue sa sécrétion.

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Principales glandes endocrines du corps

Glande pinéale

La glande pinéale, ou épiphyse, est une petite glande neuroendocrine située dans le diencéphale qui sécrète principalement de la mélatonine. Sa fonction principale est de réguler le rythme circadien et le cycle veille-sommeil de l'organisme, tout en jouant un rôle dans l'apparition de la puberté et le développement du système reproducteur.

La production de la mélatonine est contrôlée par l'exposition à la lumière, elle augmente dans l'obscurité et diminue à la lumière du jour, elle aide à maintenir le cycle veille-sommeil et le rythme circadien général. Cette hormone sensible à la lumière agit comme une horloge interne, ajustant le corps aux cycles du jour et de la nuit.

Glande surrénale

Les glandes surrénales (suprarénales) sont des organes rétropéritonéaux bilatéraux du système endocrinien situés au-dessus des reins, séparées par une fine couche de graisse et de tissu fibreux. Chaque glande se compose de deux parties distinctes : le cortex externe et la médullaire interne.

Le cortex surrénalien est divisé en trois couches :

Zone glomérulée : produit des minéralocorticoïdes (comme l'aldostérone) pour réguler la pression artérielle ;
Zone fasciculée : produit des glucocorticoïdes (principalement du cortisol) pour la régulation de l'énergie et la fonction cardiaque ;
Zone réticulée : produit des androgènes faibles comme la DHEA (DéHydro-EpiAndrostérone).

La médullaire, en revanche, produit de l'épinéphrine (adrénaline) et la noradrénaline pour gérer le stress en augmentant le rythme cardiaque, la pression artérielle et le flux sanguin vers le cerveau et les muscles.

Glande thyroïde

La thyroïde est la plus grande glande du système endocrinien, située à l'avant du cou, près des vertèbres C5-T1. Elle se compose de deux lobes, droit et gauche, reliés par un isthme et est en relation étroite avec le larynx et la trachée. Chez certains individus, un lobe pyramidal conique s'étend de l'isthme vers l'os hyoïde.

La glande thyroïde joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme en produisant deux hormones, la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3). Ces hormones influencent la production de protéines dans les cellules, la croissance des tissus, la température corporelle, l'utilisation de l'énergie et le rythme cardiaque. La glande sécrète également de la calcitonine, qui s'oppose à l'hormone parathyroïdienne (PTH).

Glande pituitaire (hypophyse)

L'hypophyse est une petite glande endocrine située dans l’encéphale et impliquée dans la synthèse et la régulation des hormones. Elle se compose de deux parties, l'hypophyse antérieure ou adénohypophyse, et l'hypophyse postérieure ou neurohypophyse. L'hypophyse antérieure sécrète :

L'hormone de croissance (GH)
la prolactine
L'hormone adénocorticotrophique (ACTH)
L'hormone folliculo-stimulante (FSH)
L'hormone lutéinisante (LH)
L'hormone stimulant la thyroïde (TSH)

L'ACTH et la TSH se déplacent vers leurs organes cibles qui sont respectivement la glande surrénale et la glande thyroïde afin de stimuler la libération d'autres hormones. L'hypophyse postérieure sécrète l'hormone antidiurétique (ADH), également appelée vasopressine, et l'ocytocine.

Pancréas

Le pancréas est un organe composé de glandes exocrines et endocrines. La majorité du pancréas a une fonction exocrine et sécrète un liquide alcalin riche en enzymes dans le conduit pancréatique, qui rejoint la voie biliaire commune avant de se jeter dans le duodénum. Les glandes exocrines sécrètent les enzymes protéolytiques trypsinogène et chymotrypsinogène, qui sont activées en trypsine et chymotrypsine dans le duodénum et facilitent la digestion.

Le pancréas exocrine sécrète également des ions bicarbonate, qui neutralisent le chyme acide lorsqu'il atteint le duodénum. Il existe également des groupes de glandes endocrines situées dans le tissu exocrine, appelés îlots de Langerhans. Les deux principales hormones libérées par les glandes endocrines du pancréas sont l'insuline et le glucagon. Le pancréas sécrète également :

La somatostatine
Le peptide intestinal vasoactif (VIP)
Le polypeptide pancréatique (PP)
La motiline
La sérotonine
La substance P en plus petites quantités

Autres glandes

Autres exemples de glandes :

Les glandes sudoripares
Les glandes parathyroïdes
Les gonades (testicules et ovaires)

Apprenez-en davantage sur les glandes et le système endocrinien grâce à nos vidéos, quiz et images :

Notes cliniques

Adénocarcinomes

Les adénocarcinomes sont des tumeurs malignes qui se développent à partir de l'épithélium glandulaire et sont fréquents dans le système gastro-intestinal, l'utérus, les poumons, le sein et la prostate. Ils sont constitués de glandes anormales et peuvent sécréter du mucus. Ils sont généralement diagnostiqués par une biopsie, un scanner ou une IRM. Le traitement peut consister uniquement en une intervention chirurgicale, une chimiothérapie ou une radiothérapie ou une combinaison de ces méthodes.

Adénomes

Les adénomes sont les équivalents bénins des adénocarcinomes et se trouvent généralement dans l'hypophyse. Les adénomes hypophysaires n'envahissent pas les tissus environnants mais ils peuvent avoir des conséquences en raison de la compression des structures environnantes telles que le chiasma optique ; ce qui peut entraîner des problèmes visuels. Ils peuvent également sécréter des hormones telles que l'ACTH, qui peut entraîner la maladie de Cushing, ou la GH, qui peut entraîner le gigantisme chez l'enfant et l'acromégalie chez l'adulte.

Hyperfonctionnement des glandes

L'hyperfonctionnement d'une glande endocrine telle que la thyroïde, l'hypophyse ou la glande surrénale peut entraîner une sécrétion accrue d'hormones. La maladie de Graves-Basedow par exemple, est due à une surproduction d'hormones thyroïdiennes et peut provoquer des symptômes tels que l'irritabilité, perte de poids, tremblements et accélération du rythme cardiaque. Le traitement peut comprendre une pharmacothérapie telle que le carbimazole ou le propylthiouracile, une intervention chirurgicale ou une thérapie à l'iode radioactif.

Hypofonctionnement de la glande

Un hypofonctionnement des glandes endocrines peut également se produire, entraînant une réduction de la production d'hormones. L'hypopituitarisme en est un exemple : la production d'une ou de plusieurs hormones de la glande pituitaire est réduite. Les symptômes sont liés aux hormones impliquées et peuvent inclure une petite taille (déficit en GH), une polyurie (déficit en ADH) et la faiblesse (déficit en ACTH). Le traitement peut consister en une substitution hormonale, une intervention chirurgicale ou une radiothérapie.

Un autre exemple de maladie due à une hypofonction est le diabète de type I, où la destruction auto-immune des cellules bêta du pancréas entraîne une diminution de l'insuline dans la circulation sanguine. Cela peut entraîner une polyurie (augmentation de la miction) et une polydipsie (augmentation de la soif) en raison d'une augmentation de la glycémie. Le traitement comprend des injections quotidiennes d'insuline et une surveillance de la glycémie pour essayer de prévenir les complications comme la néphropathie diabétique (lésions rénales) et la neuropathie diabétique (lésions nerveuses).

Sources

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Références :

Rouvière, H., & Delmas, A. (2002). Anatomie humaine : Descriptive, topographique et fonctionnelle (15e éd., Tomes 1-5). France : Editions Masson.
Kamina, P. (2006). Anatomie Clinique (4e éd., Tomes I-V). France : Editions Maloine.
Moore, K. L., Agur, A. M. R., Dalley, A. F., & Dhem, A. (2011). Anatomie médicale : Aspects fondamentaux et applications cliniques (3e éd.). Belgique: DE BOECK SUP.
Drake, R. L., Vogl, A. W., Mitchell, A., Duparc, F., & Duparc, J. (2020). Gray's Anatomie - Le Manuel pour les étudiants (4e éd.). France : Elsevier Masson.
Stevens, A., & Lowe, J. (2006). Histologie humaine (3e éd.). France : Elsevier Masson.

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Kim Bengochea, Université Regis, Denver

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