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Fémur

Vue d'ensemble des os de la hanche, de la cuisse, de la jambe et du pied.

Le fémur est l'os le plus solide et le plus long du corps, il représente l’os de la cuisse et est situé entre les articulations de la hanche et du genou. L'anatomie du fémur est si unique qu'elle rend l'os apte à supporter les nombreuses attaches musculaires et ligamentaires de cette région, en plus de permettre une extension maximale du membre pendant la marche. En proximal, le fémur s'articule avec le pelvis. En distal, il s’articule avec la patella et le plateau tibial.

Le développement du fémur commence entre la 5e et la 6e semaine de gestation par voie d'ossification enchondrale (l’os est formé à l'aide d'une matrice à base de cartilage). Alors que plusieurs centres d'ossification (points de développement osseux) apparaissent tout au long de la vie intra-utérine, l'os continue à se développer tout au long de l'enfance et du début de l'adolescence. Enfin, l'ossification du fémur est achevée entre la 14e et la 18e année de vie.

Points clés sur le fémur
Repères osseux Extrémité proximale : tête, col, grand trochanter, petit trochanter, crête intertrochantérique
Diaphyse
: bords : latéral et médial; faces : antérieure, médiale et latérale; crêtes : tubérosité glutéale, ligne pectinée (convergent et forment la ligne âpre)
Extrémité distale
: condyles latéral et médial, fosse intercondylaire, épicondyles latéral et médial
Articulations Hanche : tête fémorale avec l'acétabulum (cavité cotyloïde / cotyle) du pelvis
Genou
: condyles latéral et médial du fémur avec les plateaux tibiaux du tibia (articulation fémorotibiale), surface patellaire du fémur avec la face postérieure de la patella (articulation fémoropatellaire)
Vascularisation Réseau anastomotique de la hanche (anastomoses trochantériques / circulation collatérale de la hanche)
Notes cliniques Fractures du col du fémur, épiphysiolyse fémorale supérieure (glissement de l'épiphyse fémorale supérieure), conflit de hanche (conflit fémoro-acétabulaire)

Cet article passe en revue l'anatomie globale du fémur. Il aborde également la vascularisation sanguine du fémur et résume les points d'attache musculaire et ligamentaire, pour finir sur une discussion sur l'examen clinique et les pathologies du fémur.

Sommaire
  1. Repères osseux
    1. Extrémité proximale
    2. Diaphyse du fémur 
    3. Extrémité distale du fémur
  2. Fonctionnement général
  3. Les articulations du fémur
  4. Vascularisation du fémur
  5. Points d’attache musculaires du fémur
  6. Notes cliniques sur le fémur
    1. Fracture du col du fémur
    2. Epiphysiolyse fémorale supérieure (glissement de l'épiphyse fémorale supérieure)
    3. Conflit fémoro-acétabulaire
  7. Sources
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Repères osseux

Extrémité proximale

L'extrémité proximale du fémur comprend les éléments suivants :

  • La tête fémorale
  • Le col du fémur
  • Les trochanters
  • La crête trochantérique
  • La ligne intertrochantérique

La tête du fémur est une structure approximativement sphérique, qui se trouve en haut et s'étend en avant du col du fémur. La convexité lisse de la tête fémorale est interrompue sur sa face postéro-inférieure par une dépression appelée fovea ou fossette de la tête du fémur, servant de point d’attache au ligament de la tête du fémur.

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Cela facilite la fixation du ligament de la tête du fémur (ligament rond de l’articulation coxofémorale). Ce ligament prend son origine au niveau de l'incisure acétabulaire et reçoit l'artère du ligament de la tête du fémur. La tête fémorale représente la composante sphérique de l’articulation coxofémorale, qui est une articulation synoviale de type sphéroïde ou cotyloïde. Le ligament rond, comme l’articulation coxofémorale, est également situé dans la capsule articulaire et recouvert d'une membrane synoviale.

Le col du fémur mesure environ 5 cm de long et peut être subdivisé en trois régions. La partie la plus latérale (la plus proche du grand trochanter), qui est connue sous le nom de base du col fémoral ou partie basicervicale du col fémoral, représente la partie la plus large du col du fémur. Le segment moyen est également appelé partie transcervicale et constitue la partie la plus étroite du col fémoral. La partie la plus médiale est la partie sous-capitale, celle-ci est plus large que la partie cervicale moyenne, mais plus étroite que le segment basicervical. Il existe de nombreux foramens le long des faces antérieure et postérieure du col du fémur pour faciliter un apport sanguin adéquat.

La tête fémorale et la diaphyse forment un angle d’environ 130 degrés. Cet angle cervicodiaphysaire (angle d'inclinaison) est plus large chez les nourrissons et diminue progressivement jusqu'à l'angle indiqué précédemment. Il permet au membre d'osciller sans entrer en collision avec le pelvis. Il y a non seulement des différences de l’angle d’inclinaison cervicodiaphysaire liées à l’âge, mais il existe également un dimorphisme sexuel important de cette caractéristique anatomique. Les individus génotypiquement féminins ont tendance à avoir un angle d’inclinaison plus large que les individus génotypiquement masculins. Cette caractéristique contribue à la différence de la marche entre les deux sexes. Le col lui-même est antéversé (tourné latéralement) selon un angle variable entre 10 et 15° (angle de torsion fémorale).

Le bord supérieur du col fémoral est presque horizontal, avec une concavité plus proche de la jonction avec le grand trochanter. Le bord inférieur est plus oblique et s’étend postéro-inférieurement et latéralement vers le petit trochanter. La face postérieure du col du fémur est orientée vers l'arrière, elle se caractérise par une concavité longitudinale et une convexité transversale, et sa partie distale est située à l'extérieur de la capsule articulaire. En revanche, la face antérieure est aplatie, située à l'intérieur de la capsule articulaire, et rejoint l'extrémité proximale de la diaphyse fémorale au niveau de la ligne intertrochantérique.

Les apophyses fémorales sont des protubérances situées sur la partie proximale du fémur. L’apophyse latérale est la plus grande des deux apophyses et est connue sous le nom de grand trochanter. Son bord proximal est situé à une distance inférieure à une largeur de main par rapport au tubercule pubien. Le grand trochanter est grossièrement quadrangulaire et s'étend de la partie supérieure de la jonction du col et de la diaphyse du fémur. Il est associé à une dépression rugueuse en forme de croissant connue sous le nom de fosse trochantérique, située sur la face médiale de l'apophyse. Le bord latéral du grand trochanter se poursuit vers la diaphyse fémorale.

L'apophyse médiale quant à elle, est plus petite, de forme plus conique et s'étend dans le plan postéromédial. Cette apophyse s’appelle le petit trochanter. Alors que l'apex et la face antérieure du petit trochanter sont susceptibles d'être palpées, le reste de la projection osseuse est lisse. Par conséquent, contrairement à son homologue plus grand, le petit trochanter ne peut pas être palpé.

Il existe deux lignes qui relient le grand et le petit trochanter au niveau des faces antérieure et postérieure de la partie proximale du fémur. La ligne intertrochantérique se trouve en avant, tandis que la crête intertrochantérique se situe en arrière. La ligne intertrochantérique commence en avant sur un tubercule situé au sommet du grand trochanter, près de la jonction entre la diaphyse et le col du fémur. Elle s’étend ensuite inféromédialement jusqu'à un tubercule situé au niveau de la limite inférieure du petit trochanter. La ligne continue ensuite comme la ligne pectinée du fémur sur la partie inférieure de la ligne intertrochantérique et se prolonge par la lèvre médiale de la ligne âpre de la diaphyse fémorale. Elle constitue le point d'insertion des bandes supérieure et inférieure du ligament iliofémoral qui sont attachées respectivement de manière proximale et distale sur le tubercule.

En revanche, la crête intertrochantérique est plus prononcée que la ligne intertrochantérique. Il s'agit d'une crête prononcée située sur la face postérieure du fémur, qui commence à la jonction de la diaphyse et du col du fémur. Elle s'étend inféromédialement du grand trochanter au petit trochanter. Il convient de noter que le tubercule carré (du muscle fémoral) se trouve également le long de la crête intertrochantérique.

Diaphyse du fémur 

La diaphyse fémorale représente le corps cylindrique du fémur, présentant une variabilité importante d'un individu à l'autre. La diaphyse est relativement large à l'extrémité proximale, mais devient progressivement étroite vers le milieu. Elle est incurvée vers l’avant, ce qui contribue à la capacité portative de l’os. La diaphyse subit ensuite un redressement marqué vers l'extrémité distale. En avant, la diaphyse est lisse et dépourvue de reliefs distinctifs. Cependant, la face postérieure est plus rugueuse, car elle offre des points d’attache aux gros muscles de la cuisse.

Bien qu’elle soit décrite comme une structure cylindrique, la diaphyse du fémur présente plusieurs faces et bords, qui se combinent parfaitement ensemble. Vers la partie moyenne de la diaphyse, on retrouve trois faces et trois bords. La face antérieure convexe est délimitée par des bords arrondis médial et latéral. La face postérolatérale est limitée en avant par le bord latéral et en arrière par la ligne âpre, tandis que la face postéromédiale est limitée par le bord médial en avant et par la ligne âpre en arrière.

Il existe une troisième tubérosité appelée tubérosité glutéale. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une véritable tubérosité, elle peut être suffisamment grande pour être considérée comme telle. Cette tubérosité est rugueuse et allongée le long du grand axe de la diaphyse sur la face postérieure proximale du fémur. Le sillon est en continuité avec la lèvre latérale de la ligne âpre. Au niveau de la partie médiale, proximale et postérieure du fémur se trouve une autre crête (plus petite) connue sous le nom de ligne pectinée, qui représente le point d’attache du muscle pectiné.

La partie la plus prononcée de la face postérieure est la ligne âpre. Il s’agit d’une crête longitudinale en relief qui s’étend le long du grand axe du fémur. Elle est composée d'une lèvre médiale et d'une lèvre latérale, la première provenant du petit trochanter et la seconde du grand trochanter. Les lèvres médiale et latérale s'unissent le long du tiers médian de la diaphyse fémorale, s'étendant médialement par rapport au foramen nourricier.

La ligne âpre diverge ensuite vers le tiers distal du fémur où les lèvres médiale et latérale deviennent continues avec leur ligne supracondylaire ipsilatérale respective (lignes supracondylaires médiale et latérale). La ligne supracondylaire médiale se continue jusqu'au tubercule de l’adducteur (sur le condyle médial) et la ligne supracondylaire latérale se termine au niveau du condyle latéral.

La surface poplitée du fémur est un espace triangulaire situé sur la face postérieure distale du fémur. Elle est bordée médialement et latéralement par les lignes supracondylaires correspondantes, et en bas par le bord supérieur de la capsule fibreuse du genou. La partie caudale de la surface poplitée forme une partie du plancher de la fosse poplitée.

Extrémité distale du fémur

Non seulement la partie distale du fémur est la partie la plus large de l’os, mais elle s’articule également avec la partie proximale du tibia et la patella. L'extrémité distale du fémur est constituée des condyles médial et latéral, de la fosse intercondylaire et de la surface patellaire du fémur.

Complétez votre compréhension des relations anatomiques entre le fémur, le tibia et la patella en apprenant davantage sur ces deux derniers os à l'aide des sources suivantes !

Bien que le condyle médial soit plus petit que le condyle latéral, il est plus facilement palpable. Cela explique également le renflement au niveau de la face médiale du genou. Il est associé à une petite éminence osseuse de forme conique, connue sous le nom de tubercule de l’adducteur, qui constitue un point d'attache pour le grand adducteur (puissant muscle médial de la cuisse qui déplace cette dernière vers l’intérieur). L'épicondyle médial est situé en dessous et en avant du tubercule de l’adducteur. Il représente également un point de fixation du tendon du muscle grand adducteur ainsi que du ligament collatéral tibial (structure reliant le tibia au fémur). Les tendons des muscles sartorius et gracile passent également par le condyle médial du fémur (mais n'ont aucune attache).

Entre les deux condyles, le condyle latéral est plus grand et plus proéminent que le condyle médial. Comme son homologue, il est également associé à un épicondyle latéral, qui sert de point d'attache au ligament collatéral latéral. Le condyle latéral présente également un sillon peu profond sous l'épicondyle latéral, à travers lequel passe le tendon poplité. Il est connu sous le nom de sillon du poplité. Trois muscles naissent de la face postérieure du condyle fémoral latéral. Il s'agit (de haut en bas) du muscle plantaire, du chef latéral du muscle gastrocnémien et du muscle poplité. Le ligament collatéral fibulaire (structure de soutien qui relie la fibula au fémur) possède également une insertion sur le condyle latéral. Il s'étend en profondeur jusqu'au tractus iliotibial (bandelette fibreuse du tenseur du fascia lata), qui s'insère également sur le condyle fémoral latéral.

Bien que les condyles fémoraux médial et latéral soient connectés antérieurement, ils sont séparés caudalement par la fosse intercondylaire. Ce sillon est limité en avant par la surface rotulienne et en arrière par la ligne intercondylaire. Il s'agit d'une zone rugueuse avec de nombreux foramens nourriciers (trous vasculaires) qui laissent passer les vaisseaux sanguins. Bien que la fosse soit située à l’intérieur de la capsule articulaire, sa partie majeure se trouve à l’extérieur de la membrane synoviale. La paroi médiale de la fosse est formée par la surface latérale du condyle médial, tandis que la paroi latérale est formée par la surface médiale du condyle latéral. Les deux parois présentent des échancrures qui permettent la fixation du ligament croisé provenant du côté opposé du plateau tibial. En d’autres termes, la surface latérale du condyle médial (la paroi médiale de la fosse intercondylaire) sert de point d’attache au ligament croisé postérieur, tandis que la surface médiale du condyle latéral (la paroi latérale de la fosse intercondylaire) porte une échancrure pour le ligament croisé antérieur. Ces échancrures lisses sont les seules zones de la fosse intercondylaire dépourvues de foramens nourriciers.

Sur la face antérieure de la partie distale du fémur, au niveau de la partie antérieure du toit de la fosse intercondylaire, se trouve une zone connue sous le nom de surface patellaire ou trochlée fémorale. La partie proximale de la fosse est orientée obliquement du fait qu'elle est légèrement déviée vers le condyle latéral. La fonction principale de cette surface patellaire est de stabiliser la patella pendant la marche. Comme vous pouvez le constater, le fémur peut présenter de nombreux repères anatomiques.

Si vous souhaitez les apprendre plus sérieusement, jetez un œil à notre unité d’étude :

Fonctionnement général

Les humains sont des créatures bipèdes, ce qui signifie qu’ils sont capables de marcher sur deux jambes. La répartition du poids de l'organisme est importante afin d'éviter les traumatismes des structures de soutien. La relation du fémur avec ses articulations proximales et distales est assez unique. Premièrement, le col du fémur est incliné supérieur et médialement afin de s'insérer dans l'acétabulum. L’angle idéal entre le bord inférieur du col fémoral et la face médiale de la diaphyse fémorale doit être compris entre 120 et 130 degrés. Cet angle d'inclinaison garantit que le poids du haut du corps se répartisse le long de l'axe mécanique du fémur. Cet axe peut être identifié en traçant une ligne verticale depuis le centre de la tête fémorale jusqu'au centre d'une ligne horizontale traversant le plateau tibial (le centre de la ligne articulaire du genou). Veuillez noter que l’axe mécanique du fémur diffère de l’axe anatomique du fémur (une ligne partant du centre du grand trochanter, le long de la diaphyse fémorale et se terminant au centre de la ligne articulaire du genou).

L'angle entre les axes mécanique et anatomique du fémur est d'environ 8 degrés. Cependant, une variation extrême de l’angle d’inclinaison pourrait modifier cette relation et augmenter la force de contrainte exercée sur le col du fémur. Le tibia possède également un axe mécanique (l'axe mécanique du tibia) qui s'étend de la ligne de l'articulation du genou jusqu'au centre de l'articulation de la cheville.

Les deux fémurs convergent naturellement vers le genou. Ce degré de convergence est mesuré et connu sous le nom d’angle de convergence. La variation de l'angle de convergence a un impact sur l'angle entre les faces latérales du tibia et du fémur (l'angle fémorotibial, qui est d'environ 175 degrés). Cette mesure peut être utilisée comme substitut au test de référence pour évaluer les alignements axiaux, à savoir l’angle hanche-genou-cheville (HKA). Par conséquent, toute variation extrême de cet angle (comme celles observées dans les déformations en varus et valgus) entraînera un mauvais alignement des axes mécaniques des os respectifs, qui sont également utilisés pour le diagnostic des déviations axiales des membres inférieurs (goniométrie). Au fil du temps, le désalignement peut entraîner la destruction des surfaces articulaires et l’apparition d’une arthrose.

Consolidez vos acquis sur l'anatomie du fémur avec notre quiz :

Les articulations du fémur

Le fémur possède deux points d'articulation importants qui fournissent un soutien structurel au corps : l'articulation de la hanche en proximal et l'articulation du genou en distal. De plus, il existe de nombreux ligaments de soutien au niveau des articulations proximales et distales du fémur qui fournissent un soutien supplémentaire aux articulations. Veuillez consulter le tableau ci-dessous qui résume les ligaments associés à chaque articulation.

Les trois os de la hanche (ischion, ilion et pubis) contribuent à la formation d'une cavité relativement peu profonde sur la face latérale de l'os coxal connue sous le nom d'acétabulum. La tête fémorale s'articule avec le pelvis via l’acétabulum, donnant naissance à l'articulation coxofémorale. Le ligament de la tête du fémur est attaché à la fovéa (dépression peu profonde sur la partie supéromédiale de la tête du fémur) et au centre de l’acétabulum. Cette articulation est en outre renforcée par les ligaments pubofémoral et iliofémoral en avant, et par le ligament ischiofémoral en arrière.

L'articulation du genou est une articulation ginglyme (trochléenne) relativement instable formée par l'interaction de trois os : les condyles fémoraux s'articulent avec le plateau tibial (articulation fémorotibiale) et la patella (articulation fémoropatellaire). Cette combinaison complexe d’os est renforcée par de nombreux ligaments pour assurer sa stabilité.

Les condyles fémoraux reposent sur des dépressions complémentaires très peu profondes du plateau tibial proximal appelées surfaces articulaires supérieures du tibia. La profondeur de chaque surface articulaire est légèrement renforcée par des anneaux cartilagineux incomplets appelés ménisques. Le ménisque latéral est incomplet médialement, tandis que le ménisque médial est incomplet latéralement. Les extrémités libres de chaque ménisque (les cornes) sont rattachées au plateau tibial par des ligaments. Le plateau tibial sert également de point d'attache aux ligaments croisés antérieur et postérieur, qui s'insèrent sur la paroi controlatérale de la fosse intercondylaire.

Apprenez-en davantage sur l’anatomie des articulations de la hanche et du genou grâce aux unités d’étude suivantes :

La patella s'articule avec la surface patellaire du fémur distal. Cet os triangulaire est suspendu par le tendon du muscle droit fémoral en haut et par le ligament patellaire en bas.

L'interaction de ces trois os nécessite de nombreux ligaments pour éviter la désarticulation (séparation des os qui interagissent au niveau de leur articulation). Alors que les ligaments croisés et méniscofémoraux assurent le soutien au sein de la capsule articulaire synoviale, des ligaments plus robustes sont situés à l'extérieur de la capsule pour maintenir les os alignés. Les ligaments extracapsulaires soutenant le genou sont les deux ligaments collatéraux (un de chaque côté de l'articulation) et le ligament patellaire (en avant). En arrière, le ligament poplité oblique (qui est une continuation du tendon du muscle semimembraneux) soutient la capsule articulaire. Les muscles de la cuisse qui traversent le genou fournissent également un soutien supplémentaire à l'articulation.

Évaluez vos connaissances sur l’articulation du genou avec le quiz suivant !

Résumé des ligaments attachés au fémur
Ligament transverse acétabulaire Attaché aux bords libres du labrum acétabulaire
Ligament de la tête du fémur Attaché à la fovéa de la tête fémorale et au centre de l’acétabulum
Ligament pubofémoral Attaché à la crête et à la membrane obturatrices, à l'éminence iliopubienne et à la branche supérieure du pubis. Il se confond avec le ligament iliofémoral distalement.
Ligament iliofémoral Inséré proximalement entre l'épine iliaque antérieure supérieure et le bord acétabulaire, fixé distalement à la ligne intertrochantérique. Également connu sous le nom de ligament en Y de la hanche, de ligament de Bigelow et de ligament en V de Bertin.
Ligament ischiofémoral Prend son origine au niveau du grand trochanter pour s’insérer sur l'ischion. Soutient l'articulation en arrière. Composé de bandes médiales, latérales et centrales.
Ligament croisé antérieur Né de l’aire intercondylaire antérieure et s'insère postéromédialement sur la face médiale du condyle latéral
Ligament croisé postérieur Provient de l’aire intercondylaire postérieure pour s'insérer sur la face latérale du condyle médial.
Ligament collatéral fibulaire (latéral) S'étend du condyle fémoral latéral jusqu'à la tête de la fibula. Se mélange au tendon du biceps fémoral, mais ne s'intègre pas à la capsule articulaire.
Ligament collatéral tibial (médial) Naît sous le tubercule de l’adducteur du condyle fémoral médial jusqu'à l'épicondyle médial du tibia. S'intègre à la capsule articulaire.
Ligament patellaire Attaché à la face postérieure et au sommet de la patella. Se mêle aux fibres du tendon du droit fémoral en avant. S'insère sur la tubérosité tibiale.
Ligament poplité oblique Prolongement du tendon du muscle semimembraneux. Soutient l'articulation du genou en arrière.

Vascularisation du fémur

La vascularisation de la partie proximale du fémur présente un intérêt médical particulier en raison de sa susceptibilité aux lésions. Le réseau anastomotique de la hanche (anastomoses trochantériques) comprend les artères fémorales circonflexes médiale et latérale (rameaux de l'artère fémorale) ainsi que les rameaux des artères glutéales supérieure et inférieure. Les rameaux issus de l'artère fémorale profonde s'anastomosent également avec les deux artères fémorales circonflexes ainsi qu'avec l'artère glutéale inférieure pour former l'anastomose croisée. Ils contribuent à un anneau anastomotique autour du col fémoral.

De l'anneau anastomotique naissent des artères circonflexes qui traversent la capsule articulaire pour devenir des artères rétinaculaires. Ces artères rétinaculaires finissent par former leur propre anastomose intracapsulaire au sein de la capsule. Il existe un autre apport sanguin, quoique minime, provenant de l’artère obturatrice et voyageant le long du ligament de la tête du fémur. Le problème se pose si une lésion se produit au niveau du col du fémur, comme cela pourrait compromettre l’irrigation sanguine de la tête fémorale, elle provoquerait alors une nécrose avasculaire.

L'extrémité distale du fémur est richement vascularisée par les vaisseaux poplités et les vaisseaux perforants. Ces vaisseaux sont moins vulnérables comparés à ceux du col du fémur. Ainsi le risque d’une nécrose avasculaire est négligeable dans cette région. La diaphyse fémorale est irriguée par les artères nourricières naissant de l’artère fémorale profonde.

Toutes les artères et rameaux ci-dessus peuvent se confondre très rapidement ! Étant donné le nombre d’anastomoses existantes. Simplifiez votre apprentissage en consultant les sources suivantes :

Points d’attache musculaires du fémur

Le fémur est indispensable à la marche. Un grand nombre des gros muscles de la cuisse naissent et s’insèrent sur les différentes parties du fémur. Les muscles provenant du pelvis et s'insérant sur la face antérieure ou postérieure du fémur, permettent la flexion et l'extension au niveau de l’articulation de la hanche. Les muscles provenant du fémur traversent l'articulation du genou pour s'insérer sur la partie proximale du tibia, permettant la flexion et l'extension au niveau de l’articulation du genou. Les tableaux ci-dessous résument les muscles de la cuisse et leurs points d'origine et d’insertion sur le fémur.

Résumé des points d’attache musculaires du fémur
Iliaque et grand psoas (iliopsoas) Petit trochanter
Pectiné Ligne pectinée, ligne âpre
Obturateur externe Fosse trochantérique du fémur
Obturateur interne Face médiale du grand trochanter
Jumeau supérieur et inférieur Face médiale du grand trochanter (via le tendon de l’obturateur interne)
Piriforme Apex du grand trochanter (latéralement et au-dessus de l’insertion de l’obturateur interne)
Grand glutéal Tractus iliotibial, tubérosité glutéale
Moyen glutéal Face latérale du grand trochanter
Petit glutéal Face antérieure du grand trochanter
Carré fémoral Crête intertrochantérique
Grand adducteur Partie adductrice : tubérosité glutéale, ligne âpre (lèvre médiale), ligne supracondylaire médiale
Partie ischiocondylienne
: tubercule adducteur
Court adducteur Ligne âpre (lèvre médiale)
Long adducteur Ligne âpre du fémur (lèvre médiale)
Résumé des points d’origine musculaires du fémur
Vaste latéral Ligne âpre, grand trochanter
Vaste intermédiaire Face antérieure de la diaphyse fémorale
Vaste médial Ligne intertrochantérique
Articulaire du genou Bifurcation distale de la ligne âpre médiale et latérale
Biceps fémoral (chef court) Ligne âpre (lèvre latérale), ligne supracondylaire latérale
Plantaire Ligne supracondylaire latérale du fémur, ligament poplité oblique du genou
Gastrocnémien Chef latéral : surface postérolatérale du condyle fémoral latéral
Chef médial
: Condyle fémoral médial, surface poplitée du fémur
Poplité Condyle fémoral latéral, corne postérieure du ménisque latéral de l'articulation du genou

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Kim Bengochea Kim Bengochea, Université Regis, Denver
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