Vidéo: Principaux nerfs du membre supérieur

Depuis qu'Internet est devenu accessible au grand public dans les années 90, nous sommes devenus obsédés par l'obtention et l'échange d'informations à des vitesses toujours plus grandes. Il semble bien que notre soif de données soit insatiable. Bien entendu, la transmission d’informations à grande vitesse est ce que font les nerfs dans les organismes depuis des centaines de millions d’années. Peut-être avez-vous fait l'expérience de la grande vitesse à laquelle les informations sensitives se déplacent dans votre membre supérieur après avoir accidentellement heurté votre coude sur la table. Ce phénomène concerne en fait votre nerf ulnaire, l’un des principaux nerfs du membre supérieur, qui répond à une blessure maladroite. Êtes-vous curieux d’en apprendre davantage sur l’innervation du membre supérieur ? Attachez votre ceinture de sécurité pendant que nous explorons les principaux nerfs du membre supérieur.

Avez-vous une idée de ce que vous êtes sur le point d’apprendre ? Eh bien, nous explorerons ensemble les principaux nerfs innervant le membre supérieur et identifierons chacune de leurs origines à partir du plexus brachial. Au cours de notre croisade, nous voyagerons également distalement et découvrirons les régions et les structures du membre supérieur que chaque nerf innerve. En arrivant à notre dernière étape, nous jetterons un œil à une note clinique sur les nerfs du membre supérieur pour mieux retenir toutes ces informations. Alors, prêt à explorer les nerfs du membre supérieur ? Excellent ! Commençons par le commencement : le plexus brachial.

Le plexus brachial est un réseau de nerfs entrelacés qui assurent une innervation motrice et sensitive complète du membre supérieur. Dans cette représentation schématique du plexus brachial, on voit qu'il est formé par les rameaux antérieurs ou ventraux des nerfs spinaux cervicaux de C5 à C8 et de la majeure partie du rameau antérieur du nerf spinal T1. Ces rameaux antérieurs fusionnent dans le plexus qui s'étend latéralement et vers le bas dans le cou, traverse la première côte et pénètre dans l'aisselle. En parcourant le cou, le plexus brachial est accompagné en avant par l'artère subclavière. Au niveau de l'aisselle, le plexus entoure l'artère axillaire. Le plexus brachial est traditionnellement organisé en différents composants, de médial en latéral, notamment les racines, les troncs, les divisions, les faisceaux et les principales branches nerveuses terminales. Vous pouvez vous souvenir de cette classification grâce à ce petit moyen mnémotechnique, Raconte Ta Dernière Folie en Biologie.

Les racines du plexus brachial représentent les rameaux antérieurs des nerfs spinaux C5 à C8 avec une contribution supplémentaire du rameau antérieur du nerf spinal T1. De même que chez les arbres, les racines donnent naissance à des troncs dont le plexus brachial en contient trois. Les racines C5 et C6 fusionnent pour former le tronc supérieur tandis que la racine C7 donne naissance au tronc moyen et les racines C8 et T1 forment le tronc inférieur. Chaque tronc donne ensuite naissance à des divisions antérieures et postérieures qui se prolongent en tant que faisceaux du plexus brachial.

Les trois faisceaux du plexus brachial résultent de la fusion des divisions. Les divisions antérieures des troncs supérieur et moyen fusionnent pour former le faisceau latéral. Les divisions postérieures des trois troncs forment le faisceau postérieur. Enfin, le prolongement de la division antérieure du tronc inférieur donne naissance au faisceau médial. Les trois faisceaux se terminent finalement par cinq branches terminales, qui forment les principaux nerfs du membre supérieur et comprennent le nerf musculocutané émanant du faisceau latéral, les nerfs axillaire et radial provenant du faisceau postérieur, le nerf ulnaire provenant du faisceau médial, et enfin, le nerf médian issu à la fois du faisceau latéral et du faisceau médial.

Maintenant que nous avons décrit la structure générale du plexus brachial, il est temps d'examiner l'objet principal de ce tutoriel : les branches terminales du plexus brachial.

Le nerf musculocutané est une branche terminale du faisceau latéral du plexus brachial et transporte les fibres nerveuses des rameaux antérieurs des nerfs spinaux C5 à C7. Le nerf musculocutané assure l'innervation motrice des muscles fléchisseurs du compartiment antérieur du bras, y compris le muscle biceps brachial. Le nerf musculocutané assure également l'innervation sensitive de la peau du côté latéral de l'avant-bras via le nerf cutané latéral de l'avant-bras.

Passons au nerf suivant du membre supérieur. Il s’agit du nerf axillaire ou nerf circonflexe. Ce nerf émane du faisceau postérieur du plexus brachial et transporte les fibres des rameaux antérieurs des nerfs spinaux C5 et C6. Ce nerf passe en arrière, autour du col chirurgical de l'humérus, où il est particulièrement susceptible d'être endommagé en cas de fracture de cet os. Le nerf axillaire assure l'innervation motrice du muscle deltoïde et du muscle petit rond, ainsi que l'innervation sensitive de la peau recouvrant la région deltoïdienne, région qui accueille les badges des régiments de l’armée.

Intéressons-nous maintenant au nerf radial, qui est la seconde branche terminale du faisceau postérieur. Avec les contributions des fibres nerveuses des des nerfs spinaux des cinq niveaux, soit de C5 à T1, le nerf radial est la branche terminale la plus large du plexus brachial. Après son origine, le nerf radial quitte l’aisselle et pénètre dans le compartiment postérieur du bras. Sur son trajet, le nerf radial est responsable de l'innervation des muscles extenseurs du compartiment postérieur du bras et de l'avant-bras. Le nerf radial assure également l'innervation sensitive de la peau de la face postérieure du bras et de l'avant-bras. Dans la main, le nerf radial donne naissance à des rameaux digitaux à travers lesquels il innerve la peau de la face dorsale du pouce, de l'index, du majeur et de la moitié radiale de l'annulaire.

Il est temps de s'intéresser au nerf ulnaire, anciennement appelé nerf cubital. Le nerf ulnaire est une continuation du faisceau médial qui transporte les fibres des rameaux antérieurs des nerfs spinaux C8 et T1. Après son origine, le nerf ulnaire parcourt la face médiale du bras puis descend en arrière de l'épicondyle médial de l'humérus où il devient sous-cutané et facilement palpable. C'est dans cette région que vous pouvez ressentir une drôle de sensation si vous vous cognez le coude. Après cela, le nerf ulnaire pénètre et descend dans le compartiment antérieur de l’avant-bras le long de l’ulna. Ici, il assure l’innervation motrice des muscles non innervés par le nerf médian, en particulier le muscle fléchisseur ulnaire du carpe et la moitié médiale ou ulnaire du muscle fléchisseur profond des doigts. Dans la main, le nerf ulnaire donne naissance à des rameaux digitaux. Dans cette région, il est responsable de l’innervation de la plupart des muscles intrinsèques de la main et de la peau de l’auriculaire et de la moitié médiale de l’annulaire.

La dernière branche terminale, connue sous le nom de nerf médian, provient des faisceaux latéral et médial. Elle comporte des contributions nerveuses des rameaux ventraux des nerfs spinaux de C6 à T1. Le nerf médian porte ce nom, parce qu'il descend approximativement au milieu du bras et de l'avant-bras. Au niveau de l'avant-bras, il assure l'innervation motrice de la majorité des muscles fléchisseurs du poignet et de la main situés dans le compartiment antérieur de l'avant-bras. Lorsque le nerf médian pénètre dans la main, il passe en profondeur jusque sous une bande de tissu conjonctif appelée rétinaculum des fléchisseurs. Dans la main, le nerf médian innerve certains muscles intrinsèques de la main. Dans cette région, il donne naissance à des rameaux digitaux assurant l’innervation sensitive de la peau des parties distales des faces dorsales et la totalité des faces palmaires du pouce, de l'index et du majeur ainsi qu'à la moitié radiale de l'annulaire.

Parfait, il est temps de parler clinique.

Le nerf médian pénètre dans la main en passant par le canal carpien situé en avant du poignet et formé par les os du carpe et le rétinaculum des fléchisseurs. Le syndrome du canal carpien résulte de la compression du nerf médian au sein du canal carpien. Les lésions nerveuses peuvent être le résultat d'une pression accrue sur le nerf médian causée par une sollicitation excessive, un gonflement des tendons et des gaines tendineuses environnantes, comme dans la polyarthrite rhumatoïde, ou par des kystes des articulations carpiennes. Les signes et les symptômes comprennent des douleurs, des engourdissements et des picotements ou des paresthésies dans les zones innervées par le nerf médian. Une faiblesse et une atrophie musculaire de la main peuvent également être observées. Cette atteinte est généralement traitée en pratiquant une petite incision dans le rétinaculum des fléchisseurs afin de relâcher la pression exercée sur le nerf.

Excellent travail ! J'espère que vous avez apprécié le tutoriel d'aujourd'hui. À bientôt et bonnes révisions !