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Alvéoles pulmonaires

Le terme alvéole provient du latin alveolus (pluriel : alveoli), désignant une petite cavité. Différents types d’alvéoles existent à travers le corps humain, néanmoins le terme est le plus souvent utilisé pour faire référence aux alvéoles pulmonaires. Ce sont de petites poches sphériques présentes dans les poumons des mammifères, organes de la respiration au sein du système cardiorespiratoire

Les alvéoles pulmonaires sont des structures en forme de ballon situées dans les extrémités distales de l’arbre bronchique, formant les sacs alvéolaires terminaux des voies respiratoires. Elles constituent le principal site d’échange gazeux dans les poumons, où l’oxygène (O2) de l’air inhalé diffuse dans le sang alors que le dioxyde de carbone (CO2) est évacué de la circulation par l’air expiré. Il y a jusqu’à 700 millions d’alvéoles dans chaque poumon, résultant collectivement en une très grande surface d’échange essentielle pour une oxygénation et une ventilation efficaces.

Cet article traite de l’anatomie et des fonctions des alvéoles pulmonaires.

Points clés sur les alvéoles
Fonctions Échange d’oxygène et de dioxyde de carbone à travers la membrane alvéolocapillaire
Cellules alvéolaires Pneumocytes de type I ou pneumocytes membraneux (cellules squameuses alvéolaires dotées d’une fine membrane ; permettent les échanges gazeux)
Pneumocytes de type II ou pneumocytes granuleux (réparent l’épithélium alvéolaire, sécrètent le surfactant pulmonaire)
Macrophages alvéolaires
Membrane alvéolocapillaire Cellules alvéolaires squameuses
Membrane basale
Endothélium capillaire
Sommaire
  1. Anatomie
  2. Histologie
    1. Membrane alvéolocapillaire
    2. Type I pneumocytes
    3. Pneumocytes de type II
    4. Macrophages alvéolaires
  3. Fonctions
  4. Notes cliniques
  5. Sources
    1. Références :
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Anatomie

L’alvéole pulmonaire est une toute petite cavité sphérique, mesurant autour de 0,2 à 0,5 mm de diamètre, située à l’extrémité distale de l’arbre bronchique, plus particulièrement au niveau des conduits et des sacs alvéolaires. Ces alvéoles se présentent en groupes dont l’apparence ronde et resserrée est souvent comparée à une framboise ou une grappe de raisins. Ensemble, ils forment la majeure partie du parenchyme pulmonaire.

Un poumon d’adulte typique contient approximativement 480 millions d’alvéoles, bien que ce nombre varie en fonction du volume pulmonaire total (allant de 274 à 790 millions d’alvéoles, soit un coefficient de variation de 37%). Combinées, ces alvéoles représentent en moyenne une surface de 75m2, ce qui est essentiel pour un échange gazeux efficace.

Chaque alvéole est entourée d’un dense réseau de capillaires, formés par de petites branches de l’artère pulmonaire et permettant une bonne interface entre l’air et le sang

Histologie

Les alvéoles sont recouvertes d’un épithélium fin et soutenu par un tissu conjonctif interstitiel contenant des capillaires, des fibres élastiques, et des cellules immunitaires. Ensemble, ces composantes créent une barrière efficace qui assure un échange gazeux rapide tout en maintenant l’intégrité mécanique du poumon. Les parois alvéolaires (aussi appelés septa interalvéolaires) séparent les alvéoles pulmonaires adjacentes et contiennent les pores alvéolaires (dits pores de Kohn), qui permettent un flux d’air collatéral entre les alvéoles et aident à maintenir la ventilation même en cas de blocage de certaines voies respiratoires.

Membrane alvéolocapillaire

La membrane alvéolocapillaire forme la barrière air-sang où ont lieu les échanges gazeux. Elle est composée de trois couches extrêmement fines : les cellules alvéolaires squameuses (Pneumocytes de type I), les cellules endothéliales du capillaire, ainsi que leur membrane basale commune. L’épaisseur totale de cette membrane est d’environ 0,5 micromètres, ce qui contraste avec les 7,5 micromètres de diamètre des érythrocytes (globules rouges) qui circulent à travers les capillaires.

Type I pneumocytes

Les pneumocytes de type I (ou pneumocytes membraneux) sont des cellules squameuses fines et larges qui recouvrent environ 95% de la surface alvéolaire. Ils constituent le principal type de cellules de la surface alvéolaire. Bien qu’ils soient moins nombreux que les autres cellules de cette membrane, leurs parois fines et leur grande surface en font le principal site d’échange gazeux entre l’air alvéolaire et le sang capillaire. Leur structure aplatie réduit la distance de diffusion, assurant ainsi le déplacement rapide de l’oxygène et du dioxyde de carbone. 

Pneumocytes de type II

Les 5% de la surface alvéolaire restants sont recouverts de pneumocytes de type II (ou pneumocytes granuleux), qui sont plus nombreux et de forme cuboïde. Ces cellules ont deux fonctions critiques. Premièrement, ils sécrètent le surfactant pulmonaire, une substance composée de protéines et de phospholipides qui couvrent les alvéoles et les plus petites bronchioles, réduisant la tension de surface et empêchant l’affaissement des alvéoles pulmonaires lors de l’expiration. En l’absence de surfactant sain, les parois alvéolaires colleraient les unes aux autres lors de l’expiration, rendant l’inspiration suivante difficile ; c’est une affection observée chez les nourrissons atteints d’un syndrome de détresse respiratoire tel que la maladie des membranes hyalines (MMH ou SDR-MMH).

Les pneumocytes de type II servent également de cellules progénitrices, étant capables de remplacer les pneumocytes de type I endommagés, contribuant à la réparation et à la régénération alvéolaire.

Lames histologiques illustrant des pneumocytes de type I (à gauche) et des pneumocytes de type II (à droite)

Macrophages alvéolaires

Les cellules les plus nombreuses dans l’espace alvéolaire sont les macrophages alvéolaires. Ces cellules immunitaires circulent librement dans la lumière des alvéoles et dans le tissu conjonctif des septa interalvéolaires, où elles éliminent par phagocytose les particules de poussière, les bactéries, les débris cellulaires et même certaines cellules sanguines. Elles constituent un pilier essentiel de la défense immunitaire innée du poumon. Chaque jour, jusqu’à 100 millions de macrophages alvéolaires sont évacués vers les voies respiratoires supérieures via l’ascenseur mucociliaire, avant d’être avalés et digérés — un processus silencieux, mais fondamental pour la santé pulmonaire.

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Fonctions

Lors de l’inspiration, la concentration en oxygène dans l’alvéole est plus élevée que dans les globules rouges. C’est pour cette raison que l’oxygène diffuse de l’alvéole vers les érythrocytes.

Lors de l’expiration, le phénomène inverse se produit : la concentration en dioxyde de carbone est plus élevée dans les globules rouges que dans l’alvéole. Le CO₂ quitte alors le globule rouge et diffuse vers l’alvéole, où il sera éliminé lors de l’expiration.

Étant donné que les gaz sont constamment nécessaires à la physiologie de l’organisme et produits comme sous-produits du métabolisme cellulaire, un système d’échange gazeux efficace est indispensable. La respiration joue donc un rôle essentiel dans la régulation de cet échange.

Par exemple, les changements métaboliques chez les patients atteints d’acidocétose diabétique (ACD) finissent par occasionner des changements dans la respiration. Cette pathologie entraîne une acidose métabolique, initialement compensée par le système tampon bicarbonate. Lorsque ce système est dépassé et que le tampon ne suffit plus à compenser l’acidose, l’organisme active une compensation respiratoire sous forme d’hyperventilation afin de diminuer la concentration de CO₂ sanguin, en l’éliminant par les poumons (les formes les plus extrêmes de cette hyperventilation sont appelées respiration ou dyspnée de Kussmaul).

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Kim Bengochea Kim Bengochea, Université Regis, Denver
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